Nous allons de l’avant avec le développement de notre proposition

Le conseil d’administration de la Coopérative de solidarité du Mont-Orford s’est rencontré cette fin de semaine pour faire une première analyse de l’appel d’offres du gouvernement. Malgré les failles évidentes de celle-ci face à un projet coopératif, nous allons de l’avant avec le développement de notre proposition. Nous croyons possible la faisabilité de notre projet très novateur et nous ferons des démarches lors de la commission parlementaire afin que deux éléments problématiques de la proposition du gouvernementale soient corrigés:

Premièrement, nous jugeons que les critères d’évaluation de l’appel d’offres sont avant tout destinés aux entreprises traditionnelles privées et, en ce sens, nous sommes clairement désavantagés. À titre d’exemple, le Réseau d’investissement social du Québec (RISQ), à partir de recherches et de résultats terrain reconnus, propose des critères de succès qui doivent, à notre avis, apparaître dans la section économie sociale de l’appel d’offres : qualité de l’entreprenariat collectif, vitalité démocratique, ancrage territorial et utilité sociale. Ce type de critère explique la pérennité de deux fois supérieure des coopératives sur les entreprises privées traditionnelles.

L’appel d’offres actuel a le danger inhérent de reproduire le même style de gestion que la station touristique subit depuis de nombreuses années. De plus, il ne tient nullement en compte le travail effectué en région depuis presque trois ans (selon les exigences de la ministre elle-même d’ailleurs) : aucune référence au rapport de la MRC, aucune mention à un projet quatre saisons (beaucoup d’emphase sur le ski), aucune indication sur des critères réels du développement durable, rien concernant les employés, etc. Bref, un tel appel d’offres aurait facilement pu être proposé il y a plusieurs mois sans incomber la tâche à la région de trouver une solution novatrice à la gestion de la montagne et du golf. De bonne foi, les gens ont accepté le défi et le processus, qui semblent ne pas être respectés par le gouvernement lui-même.

Deuxième point : le délai pour répondre convenablement à l’appel d’offre est très court. Le 8 avril prochain, le Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs convie les soumissionnaires à une réunion d’information où les soumissionnaires auront la possibilité d’inspecter les biens à vendre, de visiter les lieux et d’obtenir (enfin!) les états financiers des deux dernières années d’opération, états financiers que nous souhaitons très détaillés. Nous devons remettre notre proposition à l’appel d’offres le 28 mai 2010, soit 7 semaines plus tard! Et dire que nous attendons depuis plusieurs mois. Et si personne ne réussit cette tâche à temps, le verdict tombe : le gouvernement démantèle tout!

Compte tenu de ces deux éléments, nous soulignons le paradoxe suivant : la qualité des projets soumis à la ministre sera évaluée selon deux points importants, la faisabilité et le réalisme des offres. Posons-nous la question : l’actuel appel d’offres, avec ses critères et son délai de dépôt, exprime-t-il cette exigence de faisabilité et de réalisme?

Nous travaillerons donc à développer notre proposition afin de répondre à l’appel d’offre pour le 28 mai prochain. Entre temps, nous avons un premier scénario positif afin de lever la nouvelle garantie de 4 millions demandée par le gouvernement. Une Assemblée générale extraordinaire sera annoncée sous peu pour la fin mai afin de présenter et faire adopter le projet de la coopérative par ses membres.

Coopérative de solidarité du Mont-Orford
819 212-0852 ou 819 574-7220
http://www.cooporford.com

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